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Joël Muller : « Nos lacunes sur le plan offensif sont criardes et nous avons fait preuve de lenteur sur le plan défensif. Ce match est à l'image de notre saison. Nous avons été trop naifs et la fougue n'est utile que si elle est canalisée. Il était difficile de trouver un équilibre vu le nombre d'absent que nous avions ce soir. Maintenant, il faut se mettre autour d'une table et parler de l'avenir. En tous cas, c'est la plus triste soirée que le club ait vécue. »

Jean-Marc Furlan : « Je suis évidemment heureux de ce succès. Les joueurs méritaient de mettre fin à cette mauvaise série. Il est logique d'y parvenir lorsqu'on produit du jeu. Nous avions bien étudié cette équipe de Metz. J'avais ce soir un groupe très solidaire qui méritait cette victoire. Il faut être modeste car la saison n'est pas jouée. Je suis triste pour mes amis Joël Muller et Michel Ettorre. »

Benjamin Nivet : « Nous avons très bien démarré le match en nous concentrant sur notre jeu. Nous avons fait ce que nous savions faire et avons été récompensés de nos efforts. Même si ce soir, nous avons réalisé un bon match mais pas un grand match. »

L'Estac n'avait pas encore gagné avec un écart de plus de deux buts, c'est désormais chose faite, qui plus est sur le match le plus important de la saison, celui qui aurait très bien pu la faire chuter dans la zone rouge.
Le match commençait timidement des deux côtés, l'équipe messine faisant preuve de sa fébrilité technique, tandis que les Troyens restaient timides dans leurs réponses offensives. Il fallait attendre la 12ème minute pour que quatre corners consécutifs en faveur de Metz provoquent des frissons à la défense troyenne. Les Lorrains continuaient de tenter de porter le danger mais pêchaient toujours dans la finition des occasions. Proment dévissait une frappe du gauche à la 20ème minute, Cherif ne cadrait pas son coup franc à la 22ème, Tum ne parvenait pas à reprendre un joli centre de Pimenov à la 25ème... Et c'est les Troyens qui sur leur première véritable occasion ouvrait le score : Bangoura lançait dans la surface Amzine, qui exécutait une frappe manquée dont il a le secret, mais Medjani détournait le ballon dans les filets de son gardien. Aucune équipe ne se procurait d'occasion aussi franche au cours de la fin de la première période, même si les Troyens maîtrisaient le jeu techniquement.
Dès le début de la seconde période, les Troyens cherchaient à tuer le match. Tourenne faisait le mauvais choix à la 48ème minute alors que le but lui était ouvert en effectuant un centre en retrait récupéré par Meniri. Après un nouvel échec de Proment devant le but de Le Crom, l'Estac enfonçait le clou : Tourenne, une nouvelle fois centrait pour Nivet qui remisait de la tête pour Dallet dont la frappe ne laissait aucune chance à Marichez. La déception de Messins commençait à se ressentir dans leur jeu, quand Ouaddah tentait un centre qui retombait miraculeusement dans la lucarne droite de Le Crom. Le match relancé, tout pouvait arriver, dont ce penalty controversé sifflé pour l'Estac suite à une faute de Meniri sur Dallet. Nivet, malgré la déconcentration occasionnée par le jet d'objets des occupants de la tribune située derrière Marichez, transformait le penalty par deux fois puisqu'il fut donné à retirer par l'arbitre. Les Lorrains continuaient de tenter mais n'étaient jamais dangereux car toujours aussi maladroits. A la 89ème minute, leurs espoirs étaient annihilés par Grax qui après plusieurs mois d'absence, terminait le travail en reprenant victorieusement de la tête un centre de Dallet dans un angle fermé. Quatre minutes de temps additionnel, juste le temps pour les Messins de réduire le score par Gueye d'une tête piquée.
Le défaite de Strasbourg ajoutée à cette victoire creuse donc un écart désormais de cinq points entre Troyes et les trois relégables. Une victoire face à Ajaccio la semaine prochaine au Stade de l'Aube leur assurerait probablement une année supplémentaire parmi l'élite.