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stupide défaite

Paris - Estac : 2 - 1 ( 1 - 0 )

Temps frais. Pelouse bonne. 36000 spectateurs. Arbitre mr Kalt. Buts : Paris : Pauleta ( 45'sp ), Pancrate ( 90' ) ; ESTAC : Ba ( 49' ). Avertissements : Paris : Mendy, Dhorasoo, M'Bami ; ESTAC : Matuidi, Boucansaud.

Paris : Letizi - Armand, Mendy, Rozehnal, Yepes - Dhorasoo, Landrin, M'Bami, Rodriguez ( Pancrate 93' ), Semak ( Djadjedje 81' ), Pauleta . Entr : Guy Lacombe

ESTAC : Le Crom - Montéro, Boucansaud, Faye, Dujeux - Tourenne ( Boskovic 66' ), Amzine, Nivet ( Enza Yamissi 86' ), Matuidi - Grax ( Nadé 57' ), Ba. Entr : Jean Marc Furlan

Privé de Rothen pour les trois prochaines semaines (décollement musculo aponévrotique), le PSG se présente sur la pelouse du Parc des Princes avec un visage résolument offensif. Semak a ainsi en charge l’animation du couloir gauche, Landrin du droit alors que Rodriguez joue l’électron libre derrière Pauleta. De leur côté, les Troyens se présentent sans Boskovic (remplaçant) mais surtout avec la volonté d’effacer le cuisant revers subit en octobre dernier sur cette même pelouse (victoire 4-1 du PSG en Coupe de la Ligue).

Manifestement plus à l’aise à domicile, l’objectif est donc double pour Paris ce soir. Il s’agit tout d’abord d’effacer le revers toulousain, mais surtout d’assoire sa présence dans le peloton de tête. Une mission loin d’être aisée à en croire cette première intervention de Letizi suite à une puissante frappe de Nivet bien décalé par le géant Ba (9e). Une bonne combinaison entre Rodriguez et Pauleta sur coup franc permet au PSG de réagir immédiatement (11e). Dans la foulée (13e), le Portugais s’ouvre le but d’un crochet du droit et enchaîne par une frappe enroulée du gauche qui flirte avec la lucarne de Le Crom. M’Bami, injustement sanctionné (16e), endosse pour sa part le costume du nettoyeur au milieu de terrain et cherche régulièrement ses attaquants dans le dos de la défense troyenne. Les Troyens jouent crânement leur chance et Grax, stoppé irrégulièrement par Mendy (25e) se fait justice lui-même sur coup franc sans inquiéter pour autant Letizi. On passe très vite d’un but à l’autre et Paris va une nouvelle fois se montrer dangereux sur coup de pied arrêté. Rodriguez trouve la tête de Yepes qui dévie en direction de Pauleta, trop court pour couper la trajectoire du cuir (33e).

Le 14e but de Pauleta

Comme l’avait prévu Guy Lacombe, le visage affiché par Troyes ce soir n’a strictement rien à voir avec celui d’il y a 3 mois en Coupe de la Ligue. Alors que la mi-temps et les sifflets qui vont avec lors d’un résultat nul au Parc se profilent au bout du temps additionnel, Rodriguez s’élance dans un slalom ronaldinhesque. Un crochet, une accélération et le pauvre Boucansaud ne peut que stopper illicitement l’accélérateur de particules parisien. Le Parc scande le nom du petit prodige uruguayen alors que Pauleta transforme en finesse le penalty (son 14e but cette saison en L1. 1-0, 45e).

Le show Rodriguez reprend dès le retour des vestiaires avec pour commencer une protection de balle irréprochable face à trois vis-à-vis, mais surtout une malicieuse déviation de la tête pour Pauleta (48e). Alors que le pressing parisien anéanti la moindre offensive troyenne, c’est sur corner que les hommes de Furlan vont prendre de l’air. Ba s’élève entre Yepes et Letizi et égalise d’une tête aérienne (1-1, 50e). Tout est à refaire pour Paris et une nouvelle fois Rodriguez indique à ses partenaires la direction à suivre. Alors que Pauleta se fait chahuter dans la surface par Le Crom (52e), la domination parisienne atteint son paroxysme. Pauleta, puis Yepes inquiètent ainsi tour à tour Le Crom, mais c’est surtout Rodriguez qui prend le dessus sur son garde du corps pour smasher un ballon de la tête bien capté par le portier troyen (67e). L’un des derniers ballons pour le Parisien qui sort sous les vivas du public. La rencontre se déroule alors dans une moitié de terrain et Le Crom est le joueur le plus sollicité de cette rencontre. Pauleta, Pancrate, Semak… l’artillerie lourde du PSG est de sortie toujours sans conséquence sur le tableau d’affichage. Alors que Djadjedje remplace Semak, Ba file au but mais trouve Letizi sur son chemin (87e).

Dans les arrêts de jeu, Yepes trouve Pauleta qui temporise avant de servir Pancrate dans la surface. L’ancien manceau ajuste Le Crom de l’intérieur du pied gauche et délivre les 36 000 spectateurs du Parc. La colère des Troyens est à la hauteur de la joie des Parisiens. Avec cette victoire Paris reste dans la course à l’Europe et suit le tempo imposé par Bordeaux et Auxerre derrière le roi Lyon. Reste maintenant à glaner des points loin du Parc !

 

Guy Lacombe (Entraîneur du PSG)
« Sur la seconde période, ça aurait été très dur de ne pas gagner ce match. On a dominé notre adversaire et il y a eu du jeu. On a eu des occasions, mais le brin de réussite n’est venu qu’à la 93e minute. C’est dans ces conditions qu’un groupe peut naître. Il y avait la gagne dans leurs intentions. Je veux bien remporter tous les matches comme ce soir, ce n’est pas un souci. On fait une petite erreur sur le but, mais il n’y a eu qu’un tir des Troyens en première période et un en deuxième. On a toutefois joué contre un adversaire valeureux, heureusement que j’avais prévenu les joueurs avant la rencontre. Mais dans l’ensemble, je pense que la victoire est méritée. »

Jean-Marc Furlan (Entraîneur de Troyes)
« Les joueurs du PSG ont marqué à la dernière seconde. On a cédé sous la pression. Pour les joueurs, perdre à 30 secondes de la fin, c’est frustrant. C’est toujours compliqué pour un promu de jouer dans les grandes villes françaises. Il faut aussi lutter contre les éléments. Dans l’ensemble, je suis satisfait du match des garçons. Je n’avait pas imaginé un autre scénario, compte tenu de notre effectif et de celui du PSG. Je n’ai pas imaginé un autre déroulement, les buts en moins ! »

George Ba (Attaquant de Troyes)
« Sur l’ensemble du match on a fait jeu égal avec le PSG. On mérite au moins de ramener le nul. C’est décevant car on a pas démérité ce soir. On prend un but à la fin de la première période et un dans les arrêts de jeu. Ça fait beaucoup. J’espère que cela ne va pas se reproduire. Cela nous servira de leçon pour bétonner derrière jusqu’à la fin du match. »