Championnat - 38ème journée - Samedi 29 mai 1999
Cannes - ATAC : 0 - 2
90 minutes pour monter en D1. C'est la tâche à laquelle l'ATAC doit faire face à Cannes à la Bocca. Conscient de la mission qui leur était confiée, les troyens prenaient le match par le bon bout. Rivenet alertait Lobé pour la première action visiteuse. Djukic à gauche et Rivenet à droite priviligiaient les couloirs mais personne ne se trouvait à point nommé à la reception. De son coté, Cannes patientait une dizaine de minutes avant d'enflammer son maigre public. Tout d'abord sur un coup franc qui, à la retombée du ballon, se transformait en coup de billard. De la tête, Cerrad mettait à contribution Weber. Deux minutes plus tard, sur un centre de Capoue, le gardien aubois à la lutte dans les airs avec plusieurs adversaires repoussait tant bien que mal vers Cherrad qui ne pouvait reprendre. Sur deux coups francs, d'Adam puis de Djukic, l'ATAC répondait du tac au tac. Les nombreux supporters troyens se faisaient une petite frayeur quand Weber entrait en contact avec Baldé sur un mini corner. Sentant qu'il y avait toutefois un coup à jouer, Hamed jouait les ailiers droits, mais ses services vers Djukic et Tomczyk ne donnaient pas les effets escomptés. Pire sur une contre attaque, Boutobba donnait l'occasion à Capoue de briller. Heureusement, E.Thomas veillait au grain et déviait la trajectoire d'une balle qui flirtait tout de même avec la lucarne gauche de Weber. Dans la foulée, Chabaud amusait l'arrière garde auboise mais enlevait trop son tir. Dans les rangs troyens, on manquait visiblement de réglage au niveau de la finition, à l'image de cette mésentente entre Djukic et Lobé. Et quand Djukic se faisait comprendre c'est Rivenet qui se faisait prendre au piège du hors-jeu. Les attaques troyennes, ayant le mérite d'exister, manquaient de tranchant. Rivenet, Djukic et Tomzyk confirmaient cet état de fait. Cannes lui ne se posait pas de questions. Escudé envoyait un missile au ras du poteau droit de Weber. D'ailleurs Cannes terminait fort cette première période. Preuve en est que Rivenet écartait le danger face à Escudé et Morisot en faisait de même face à Cherrad.Rien était perdu pour l'instant même si Lille menait à Guingamp à la pause. Les troyens attaquaient la seconde mi-temps remontés comme des pendules. Rival et Lobé en faisaient voir de toutes les couleurs à Baldé. La tentative de ciseau de Lobé démontrait toute la détermination auboise qui allait enfin payer. A la 47eme minute, Lobé s'arrachait victorieusement pour reprendre un centre en retrait de Rivenet, lequel avait bien été lancé par Tomczyk. C'était du délire tant sur le banc troyens que chez les supporters. On avait à peine le temps de se remettre de nos émotions que Tomczyk au terme d'un long déboulé venait ajuster Chabbert. En l'espace de deux minutes, l'ATAC avait semble-t-il réalisé le ko parfait. Une chose est sure, Cannes marquait le pas moralement, ce qui n'était pas pour déplaire à Rival et ses coéquipiers. Dans une ambiance de folie, Perrin faisait entrer tous ses remplaçants pour que tout le monde participe à la fête. Non contents de mener 2-0, l'ATAC continuait à aller de l'avant, à l'image de Djukic présent dans tous les bons coups. En fait les troyens maitrisent parfaitement leur sujet à l'exception de ce centre de Boutobba manqué d'un rien par Libbra. Alors que les fervents supporters chantaient en coeur " merci Perrin" Cannes tirait ses dernières cartouches par l'intermédiaire de Boutobba. Trop maladroitement néanmoins pour faire douter une formation troyenne qui rertouve la D1.