L'ESTAC a écrit une page d'histoire, la plus belle depuis la création du club. Au terme d'un match complètement débridé, les troyens ont arrachés leur qualification pour la coupe de l'UEFA de haute lutte après avoir mené 4-1 puis en ayant résisté finalement au retour inexorable des magpies en fin de rencontre. L'ESTAC a plié mais pas rompu, quelle soirée ! Un petit crachin, des chants à vous faire frissonner, les joueurs de l'ESTAC ont dû ressentir cette pointe d'émotion qui annonce les grandes soirées, comme l'Angleterre les aime. Est-ce cette émotion ou l'importance de l'évènement ? Toujours est-il que l'ESTAC paye immédiatement sa crispation. Dès la 4eme minute, une incompréhension à 35m profite à Solano qui avance et ajuste Heurtebis d'une jolie frappe. Ca ne pouvait pas plus mal commencer, mais paradoxalement, cette mésaventure de départ allait être un mal pour un bien. Newcastle relache la pression et n'ayant plus rien à perdre, les troyens développent leur jeu au sol. Résultat : après deux situations chaudes pour Boutal, puis une superbe reprise acrobatique de Meniri, la récompense tombe logiquement à la 23eme minute : le coup franc légèrement détourné de Leroy trompe Given. Coup de froid sur Saint James Park. Et coup de blizzard deux minuts plus tard quand sur une déviation de la tête de Boutal, Goussé crochète une défense anglaise bien statique et s'en va battre tout en finesse l'infortuné Given. Sonnés, les magpies balbutiaient leur football quand les troyens affichaient une réelle maitrise de la situation. L'énergie de la vexation procurait tout de même deux occasions aux anglais grâce à deux reprises de Speed. Sur la première, Heurtebis regardait le ballon filer au raz de son but, et intervenait magistralement des pieds pour la seconde. 2-1 à la mi temps, l'ESTAC tenait les germes de l'exploit. Mais on avait encore rien vue. On s'attendait à une déferlante anglaise et ce fut d'abord une furia troyenne. Rothen centrait en retrait pour Goussé qui trouvait le poteau puis Boutal surgissait de nul part pour le 3-1. Puis sur un modèle de centre, un grand Rothen trouvait la tête de Boutal au second poteau. Incroyable !!! Comme dans un rêve, Saint James Park était devenu le jardin des troyens. Trop beau ? Ameobi en fusillant Heurtbis aux 6m ramenait les frenchies sur terre et un peu de fierté aux anglais. La faute de Meniri sur ce même Ameobi dans la surface quelques instants plus tard ramenait cette fois l'angoisse car Speed ne se laissait pas prié pour transformer ce pénalty. De la folie pure ! Dans un bruit assourdissant, l'ESTAC allait subir un siège en règle. Mais ni Ameobi ni Bellamy ne trompait la vigilance d'Heurtebis. Le match échappait à toute règle tactique. Et dans ce combat d'homme, les troyens tenaient bon jusqu'à cette tête gagnante de Hugues dans les arrêts de jeu. Trop tard pour priver l'ESTAC d'un exploit de légende. Un exploit qui fera date quoi qu'il advienne.